Discours de Sylvie Laliberté

Bien chers parents et amis,

Au nom de mes quatre frères, je voudrais partager avec vous les sentiments qui nous habitent ces jours-ci.

Samedi le 20 décembre dernier, papa est parti “sur la pointe des pieds”, sans nous prévenir…

J’aimerais partager avec vous, brièvement, quelques souvenirs de sa présence auprès de nous, ses enfants, aujourd’hui tous dans la cinquantaine.

La première réflexion qui me vient à l’esprit en pensant à papa, c’est son sens des valeurs qu’il nous a transmis… par l’exemple.

Depuis toujours, mon père est un homme de famille avec un sens des responsabilités reconnu de tous.

On pouvait toujours compter sur lui, c’était un homme fiable et généreux.

Tout au long de notre enfance, nous avons bénéficié d’une solidarité nous offrant un climat propice à notre épanouissement et à notre réussite scolaire, tellement importante pour papa.

Nos parents ont toujours préféré nous savoir autour de la maison et papa y a participé activement de toutes sortes de manières:

• l’aménagement de notre immense cour

• un grand carré de sable sous le solarium, à l’abri du soleil et de la pluie

• nos parties de baseball

• et chaque année, pour plusieurs étés consécutifs, papa nous arrivait avec des animaux de compagnie d’une variété un peu particulière pour des enfants de la ville: on a eu droit à un couple de canards, des poules, des lapins, une tortue et j’en passe…

• L’hiver, il nous préparait une belle grande patinoire et une longue glissade qu’il arrosait tous les soirs

• dans la maison, il aménagera le sous-sol pour qu’on puisse y recevoir nos amis: tables de pingpong, table de billard, système de son, bref tout pour nos soirées d’adolescents.

Aussi dans le sous-sol, papa avait son côté atelier de menuiserie, auquel les garçons ont eu accès dès leur jeune âge… en constatant comment chacun se débrouille aujourd’hui, on peut en conclure que l’enseignement reçu en cette matière a été très porteur… et pour ma part, j’en profite aussi puisqu’ils sont les premiers appelés pour me donner un coup de main.

Papa c’est presque synonyme de Lotbinière, son village natal, sur la rive sud du fleuve St-Laurent. Lors des vacances d’été et toutes les longues fins de semaines, la famille quittait la ville pour Lotbinière.

C’est là que nous avons pris nos premiers bains de nature, au chalet sur le bord du fleuve. On y découvre le jeu des marées. Les premières années, papa nous promène sur l’eau François et moi, en chaloupe à rames.

Suivront la chaloupe rouge et les 2 bateaux hors-bord, avec lesquels il nous initie au ski nautique.

La transmission du savoir maritime se fera avec chacun des garçons qui, par la suite, obtiendront leur diplôme en navigation de plaisance.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que papa était un homme plutôt discret et sans prétentions. Quand j’y repense… j’ai dû le faire souffrir un peu à chaque fois que j’arrivais avec un projet de grand rassemblement familial pour souligner un événement… pour moi toutes les raisons étaient bonnes pour organiser une fête.

Je pourrais énumérer encore plusieurs qualités de Jean-Guy, mais je sais que vous avez déjà en mémoire des moments vécus avec lui pour compléter mes propos d’aujourd’hui.

Par contre, je ne peux terminer ce témoignage sans aborder le volet de la vie professionnelle de mon père et pour ce faire, je prends “la liberté” de citer le maire de Ville Saint-Laurent.

“Assidu et dévoué, M. Laliberté a connu une fructueuse et longue carrière à la Ville de Saint-Laurent, avant de prendre sa retraite en 1988 alors qu’il était Chef de division au Service des permis et inspections. Puis, il a prolongé pendant 19 ans, son engagement au Comité consultatif d’urbanisme de la ville. Pendant ce long mandat, il a pris part à l’étude de plusieurs projets de développement immobilier importants. Son expertise a certes contribuée à façonner le paysage de Saint-Laurent tel qu’on le connait aujourd’hui. Nous sommes tous reconnaissants de la loyauté et du professionnalisme dont Monsieur Jean-Guy Laliberté a fait preuve tout au long de ces années.”

Pour la suite, je laisse la parole à Gabriel, un des petits-fils de papa...