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Monseigneur Roux en admiration

Extrait d’un texte authentique de Mgr Roux, p.d., publié lors du Centenaire de Victoriaville (1861-1961)

Commencé en avril 1953, la construction de l’église Saints-Martyrs-Canadiens de Victoriaville progressa si bien que le sous-sol fut complété pour les offices de la Semaine Sainte et l’église ouverte au culte divin en novembre 1954. Deux mois plus tôt, Son Excellence Mgr Albertus Martin, évêque de Nicolet, avait présidé à la consécration du carillon de quatre cloches Paccard offert par les paroissiens. Installé en 1955, l’orgue tout harmonique Casavant fut inauguré par un concert sacré de M. Raymond Daveluy après que Mgr Origène Grenier eut béni l’instrument.


De style classico-moderne, l’église compte parmi les beaux édifices religieux du Canada. Elle représente un effort de création architecturale à la fois respectueux de la tradition et soucieux d’originalité. Dans la pureté des lignes, l’harmonie des proportions, la légèreté et la symétrie des flèches, le rythme et l’équilibre des masses, les visiteurs retrouvent avec joie les éléments essentiels de la beauté artistique. Ils ont également plaisir à découvrir tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’édifice ce qui lui confère un air de nouveauté: clochers ouverts sur le ciel et soulevés au-dessus du toit par des colonnes, portiques latéraux incorporés à la façade pour lui donner de l’ampleur, fenêtres horizontales allégeant les longs pans peu élevés, clocheton à la croisé des transepts, arcs irréguliers dont la pointe est coupée par des triangles, nef débouchant sur un sanctuaire de même largeur.


Les plus cultivés prêtent attention à la décoration et au mobilier. Qu’ils s’arrêtent devant les autels de granit aux tons rose assortis ou devant les vitraux dans lesquels se meuvent sous les vêtements de couleurs vives les personnages du chemin de croix: qu’ils aillent de l’ambon en fer martelé aux bénitiers et aux troncs en forme de croix grecque; qu’ils observent les figures symboliques peintes sur les cadres triangulaires de la voûte, ils ne laissent pas d’être frappés par le juste dosage de classicisme et de réalisme qui assure l’unité de l’ensemble. Les gens du peuple eux-mêmes admirent le tapis et la lampe du sanctuaire, oeuvres remarquables d’artisanat, deux sculptures vivantes, deux créations artistiques.


Les paroissiens sont fiers de la maison qu’ils ont bâtie au Christ-Jésus, ils y respirent une atmosphère de piété. Dans le paysage de notre ville, c’est un nouveau centre d’intérêt.


Mgr Roux, curé


Renseignements complémentaires:

  1. Les vitraux sont l’oeuvre d’un artiste parisien, Max Ingrand, qui s’est acquis un temps une renommée internationale. Il a fait sa réputation vers l’âge de vingt-cinq ans, lorsqu’il obtint la décoration du grand salon du Paquebot Normandie, inauguré en 1934. Passé maître dans l’art de graver les miroirs, il en tapissa les murs du plafond au plancher (réf.: Archives paroissiales).

  2. “Suite à l’appel d’offres, la construction de l’église fut confiée à la firme Robidas Const., de Drummondville. Cette firme a réalisé un exploit remarquable en coulant la voûte entière, sans interruption, nuit et jour, et son contremaître, monsieur Bruno Allie, a coordonné, avec maîtrise et compétence, toutes les étapes de la construction” (note de l’architecte maître-d’oeuvre, Maurice Roux).

  3. “Assemblée du Bureau de la fabrique, tenue le 19 août 1952 dans la résidence curiale, pour le choix et la désignation des architectes. Pour donner suite aux résolutions adoptées par les marguilliers anciens et nouveaux de la paroisse Saints-Martyrs-Canadiens, à Victoriaville, en leur assemblée du 27 juillet dernier, ratifiées le même jour par les paroissiens, approuvées le 2 août par Son Excellence l’évêque de Nicole /…/ le dit Bureau /…/ désigne les architectes Grevier, Bélanger, Lemieux, Mercier, tenant bureau à Montréal, et l’architecte Maurice Roux, également de Montréal, etc…” (Tome I du Livre des Délibérations, p. 127).


Auteur anonyme “Je suis Temple de Dieu. Ce que je suis est un cadeau de Dieu ce que je deviens est un cadeau à Dieu.”

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