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L’architecte au travail

Et le texte-récit, le voici:

"Une grande église avec deux clochers, qui s'incorpore au milieu, qui n’écrase pas les bâtiments environnants.

Une grande maison accueillante comme celles que l’on trouve dans nos campagnes, mais la plus belle, la plus noble des maisons, car c’est la maison de Dieu

Des matériaux qui résistent, qui défient le temps, des matériaux comme le béton, le granit, le cuivre…"


Ainsi parla le curé-constructeur, le ministre de Dieu. Et l’architecte se mit au travail.


Un grand bâtiment abritant près de 1 100 fidèles, de forme cruciforme, et mesurant 188’6’’ X 96’0’’, que l’on doit construire à l’échelle humaine.


Il faut éviter les murs élevés, qui appartiennent au temple; il faut bâtir la maison avec son grand toit enveloppant et ses murs bas.


Il faut ériger deux clochers légers, qui ne détruisent pas les volumes de la maison, mais qui, comme deux bras, s’élèvent vers le ciel et invitent les fidèles à entrer.


Au fronton de la façade principale, le groupe des Sts-Martyrs-Canadiens, sculpté à même la pierre par Fillion, artiste-sculpteur renommé et professeur à l’école des Beaux-Arts de Montréal, préside aux destinées de l’église.


À l’intérieur, l’on trouve une atmosphère calme qui porte au recueillement. Ce climat paisible est créé par l’agencement de matériaux naturels, tels que la brique, le bois et le béton.

Aucun camouflage, la forme est données par la charpente: c’est l’architecture-vérité.


Pour éviter la trop grande sévérité du décor, les triangles, au sommet de chaque cadre, nécessités par les calculs de l’ingénieur Jean-F. Gagnon, ont été peints en larges fresques par le peintre André Jasmin; une imagerie simple, exposant certains aspects de la foi chrétienne, traitée en couleurs vives, cernée d’un large trait noir, aide les fidèles à la réflexion et élève leurs pensées vers Dieu.


La lumière pénètre à l’intérieur par des vitraux d’une rare qualité. Ces vitraux conçus et exécutés par Max Ingrand, conservateur des verrières françaises, rappellent par leurs coloris, les vitraux des cathédrales de Bourges et de Chartres.

Ils racontent la passion du Christ.


Tous ces éléments, qui auraient pu distraire, contribuent en fait, à orienter l’oeil vers le choeur et à mettre en évidence Celui, pour qui tout cela a été construit, le Seigneur de la Maison. Voilà ce que voulait le curé-constructeur.


Il voulait, aussi, un lieu qui pouvait servir toutes les activités sociales, culturelles et récréatives de la paroisse.

Il voulait que tout et tous profitent de la maison.


C’est dans ce but que le sous-sol a été aménagé, avec des cloisons mobiles, permettant ainsi, une grande flexibilité d’adaptation aux besoins de chaque organisation.”


Par: Maurice Roux

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